Récemment, j’ai réalisé un vieux rêve en effectuant un saut en chute libre à l’aérodrome. C’était par une chaude journée, et j’ai surtout été frappé par l’intensité de cette journée. J’avais lu pas mal de récits à gauche et à droite pour savoir si ça en valait la peine, mais la réalité s’est avérée bien plus intense. La chute libre ne dure en fait en elle-même qu’une cinquantaine de secondes. Ce qui fait cher la seconde, vu le prix du saut. Mais l’expérience commence en fait bien avant la chute proprement dite. Ca survient le matin même, quand on ouvre les yeux et qu’on se dit : « c’est aujourd’hui que je vais sauter dans le vide, à 3500 mètres d’altitude ». Et je peux vous garantir que ça renverse la manière dont vous percevez la journée ! Le moindre détail prend un sens particulier. Et certains détails sont assez alarmants. Peu après notre arrivée à l’aéroclub l’équipe m’a demandé de signer à chacun une décharge précisant que nous n’engagerions pas de poursuite si nous mourions dans l’aventure. Puis il y a eu le briefing, nous exposant comment un petit rectangle de toile était censé nous sauver d’une mort atroce. Après ça, les choses se sont corsées. Parés et harnachés nous avons pris la direction de l’avion. J’ai respiré à grands coups pour ne pas perdre pied. J’aime voyager en avion, mais les petits appareils, ce n’est pas ma came. Quelques minutes plus tard, après s’être pressés à l’arrière, on a décollé. A bord, je me fais l’effet d’un jeune soldat se apprêtant à être largué pour sa première mission en plein Vietnam. Les autres candidats au tandem paraissent aussi nerveux que moi. Ceux qui vont sauter en solo, font les malins. Mais leurs voix paraissent provenir de loin, même s’ils sont à moins d’un mètre. Soudain, un moniteur défait les attaches : le premier tandem va sauter. Je croise le regard du candidat, un peu pâle. L’instant d’après, le tandem a disparu avec son ange-gardien dans le vide. A mon tour. Je prends position, suis les règles, et me retrouve l’instant d’après à regarder la Terre en dessous. La scène a quelque chose d’impossible : qu’est-ce qui m’a pris ? Deux secondes plus tard, je lâche tout ce qui me retient encore à l’appareil. C’est parti pour quelques secondes de joie intense. Un instant impossible à raconter. Je tombe à une telle vitesse que l »air se change en un fluide palpable. Alors que je commence à m’inquiéter en voyant le sol approcher, le parachute s’ouvreet me donne l’impression d’être tiré vers le haut. C’est la fin d’une expérience extraordinaire. Mais cette sublime tranche de vie va me poursuivre un moment ! Si vous voulez ressentir les plaisirs de la chute libre, voilà un lien vers le site où j’ai déniché ce baptême de chute libre. Plus d’information est disponible sur le site de l’agence de voyage de ce baptême de parachute à Maubeuge. Suivez le lien.